Paul Béjannin est né en 1985 en région parisienne. Il a d’abord été ingénieur en informatique avant de se tourner vers sa passion depuis toujours, la photographie.

Il a suivi la formation en photojournalisme de l’EMI-CFD à Paris en 2016. Très intéressé par les questions sociales, Paul a promené son objectif à Calais (France), au centre humanitaire d’accueil de la Porte de la Chapelle (Paris, France) ou encore dans les bidonvilles parisiens. Il a également collaboré avec le Samu Social de Paris pour la campagne organisée en 2017 dénonçant la situation des femmes sans-abris à Paris.

Au début de l’année 2017, il découvrit par hasard sur internet l’existence de l’île de Rapa Iti. Après un an de préparation, il a passé en tout près de trois mois sur place au printemps 2018 puis y est retourné pour le Figaro Magazine au début de l’année 2019 durant deux mois afin de boucler son projet et de suivre cette fois les adolescents et leur retour du collège pour les vacances de Noël.

En juin 2019, Paul se tourne vers un nouveau sujet qu’il découvre lors d’un séjour en Colombie. Il s’agit de l’affaire dite des « Faux Positifs ».  Ce projet historique entend documenter l’assassinat de milliers de civils colombiens par l’armée notamment autour de l’année 2008 en se focalisant sur le cas d’une vingtaine de jeunes issus de la ville de Soacha. Il s’y rend donc une première fois en août 2019 afin de rencontrer les familles des victimes et de les suivre dans leur quotidien. Il y retourne de nouveau en novembre de la même année pour les accompagner dans le nord du pays à Ocaña, là où leurs enfants ont été retrouvés assassinés. Il réalise en parallèle une quinzaine d’interviews et récolte de très nombreux documents afin de comprendre et de faire la lumière sur ces massacres d’Etat.